La famille KNOEPFFLER

     De 1704 à 1749, de nombreux contrats en allemand nous permettent de dresser un portrait des fortunes des notables savernois. En avril 1704, François Georges Metzger, secrétaire du conseil de Régence, épouse Marie Cunégonde Würmel dont le frère est également registrateur dans la même institution. C’est le premier mariage entre notables à Saverne depuis l’avènement d’Armand Gaston de Rohan. La dot est de 150 gulden de Strasbourg (375 livres ?)[1].

    En août 1705, lors des épousailles de Marie Reine Knechtlin et Jean Philippe Knoepffler le conseiller à la Régence, le montant de la dot est de 500 gulden (1 250 livres)[2]. Les montants que nous venons d’évoquer peuvent être considérés comme relativement modestes, en dépit de l’importance des familles concernées.

    Continuons notre énumération par certains exemples plus marquants. En 1733, le contrat de mariage entre Guillaume Helmbrecht, procureur à la Régence et Marie Françoise Piva, fille d’une importante famille de notables du Magistrat, évoque le montant de 300 gulden de Strasbourg (750 livres) pour la dot[3]. En 1734, François Antoine Jourdain receveur des bailliages de Saverne et Kochersberg épouse Elisabeth Rumpler veuve de Nicolas Voirhay bourgeois de Saverne[4], le douaire est fixé à 1 500 livres. En 1741, François Dagobert Emmanuel Bähr, lui aussi avocat au conseil souverain d’Alsace, secrétaire au conseil de Régence, épouse Anne Barbe Mayerhoffer fille du bailli Jean Georges Mayerhoffer[5] : « Premièrement [les futurs époux] promettent de se prendre, avoir et retenir l’un l’autre par foi, loi et sacrement du mariage et d’en faire célébration et solennisation en face de notre mère la sainte Église catholique apostolique et romaine (…). Tertio le futur époux promet à la future épouse la somme de trois mille livres à prendre sur le plus clair de ses biens (…). Sexto le sieur Mayerhoffer père promet et s’oblige de payer et délivrer aux futurs époux