Les Knoepffler, famille dominante au Conseil de Régence des Rohan Soubize
LE CONSEIL DE REGENCE EPISCOPALE DES ROHAN
La Régence tient séance ce matin du 3 janvier 1707. Le conseiller aulique Jean-Philippe Knoepffler entre au conseil. Homme d’un certain charisme, il bénéficie d’une excellente réputation. Fils du prévôt de Saverne, ce licencié ès Droit, que les actes nomment « nobilis et clarissimus », est un avocat brillant détenteur de deux offices : au titre de conseiller aulique de la Régence il joint celui, non moins considérable, de bailli de Monswiller. Il prend place auprès de ses quatre collègues. Il y a là le baron André François Charles de Gail, conseiller d’épée. À ses côtés Nicolas Garnier, conseiller aulique[1], et le vieux Jean-Nicolas Caesar, secrétaire[2]. Les affaires du jour sont des banalités rapidement expédiées. Knoepffler joue l’arbitre dans un conflit entre les héritiers Speckhart de Strasbourg et le chanoine Hasselt au sujet d’un-demi arpent de vignes[3], mais l’affaire est renvoyée. Le 2 janvier 1712, Knoepffler arbitre un litige entre la ville de Saverne et son chapitre au sujet des ornements d’église auxquels la ville doit contribuer[4]. On le voit, l’année suivante, produire les pièces d’un procès intenté à une certaine Marie-Madelaine Gudendorff[5]. Le 5 janvier 1714, c’est Knoepffler qui expose au conseil une ordonnance contenant les nouvelles formalités exigées, à l’avenir, par le procureur général du Conseil souverain de Colmar, afin de valider les sentences criminelles[6].
Vingt-cinq ans plus tard, l’influence des Knoepffler au conseil de la Régence n’a pas faibli. En 1740, le sieur Knoepffler mène une enquête à Stolzheim, où le prévôt du lieu, Laurent Klein, est en conflit avec la commune au sujet du traitement en blé de la dîme réservée au maître d’école chargé de prendre soin de l’horloge[7]. Le voilà nommé instructeur et rapporteur de divers procès. Ainsi en avril 1744 : dans l’affaire opposant monsieur de Mayerhoffer, collègue avocat à la Régence, à deux négociants de Strasbourg, Fournier et Suriray, au sujet du paiement de marchandises diverses[8]. En janvier 1750, il joue l’arbitre entre Dannenwald, chaudronnier à Strasbourg, et Adam Antoni, bourgeois de Grendelbruch[9]. En avril 1751, il est rapporteur dans le procès entre le groupe Bachmann et consorts et Elisabeth Haber, veuve Johner, à Ebersheim[10].
Source : Recherches effectuées par Stéphane Xaysongkham 2013
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