La famille KNOEPFFLER

Saverne en 1885

Nous relatons ici la situation de la ville de Saverne en 1885 où a vécu et évolué la famille Knoepffler, Nous y décrirons l'organisation de la ville sur le plan administratif, de la santé, des commerces et métiers, des entreprises industrielles et de la presse de l'époque. 

 

Les administrations

Le Kreisdirektor impérial s’appelait Hermann Bickel. Son administration était installée dans l’ancien Oberschloss, qui était devenu Sous-préfecture en 1857. Le député de l’arrondissement  était Alfred Goldenberg, directeur des Etablissements du Zornhof. Le canton était représenté au Bezirkstag par J. Schneider de Printzheim. Le conseil municipal, composé de 23 membres élus, était présidé par un maire agréé par le Statthalter d’Alsace-Lorraine ; il était assisté de deux adjoints. Le maire s’appelait Ferdinand Meyer, les adjoints Gustave Orth, meunier, et Louis Knoepffler, tanneur.

Le Landgericht, l’un des six existants au Reichsland, était présidé, dès 1871, par Ludwig Munzinger et dirigé, depuis la même date, par Julius Cremer. Il y avait deux procureurs et sis juges, parmi lesquels deux Alsaciens : Ferd. Furst et Ferd. Dollinger. Ce tribunal constituait notamment l’instance d’appel pour une douzaine de cantons. Depuis 1878, un Amtsrichter remplaçait le Friedensrichter des cantons de Saverne-Marmoutier ; il siégeait alors à l’Hotel de Ville (l’actuel Tribunal d’instance ne date que de 1899). Il restait un avoué d’avant 1870, Jules Schaller ;  on comptait en plus cinq avocats et deux notaires. Les ordres étaient exécutés par deux huissiers. Quant à la gendarmerie, longtemps montée, elle était installée dans l’ancienne Poste aux chevaux près de l’ancien Postbrunnen, à l’entrée de la route de Paris. La prison, construite vers 1860 dans le Chemin Neuf, était devenue un établissement d’Etat en 1879. Chaque canton avait son commissariat de police.

De nombreuses administrations possédaient une direction à Saverne : les Forêts, les Finances, les Poids et Mesures, le Génie Rural, les Ponts et Chaussées. Henri Hanning, architecte d’arrondissement, fut le maître d’œuvre de nombreux édifices publics.

 

La santé

Dans le domaine de la Santé, un médecin était chargé de la surveillance à la fois dans le canton et dans l’arrondissement. Trois médecins soignaient les malades de Saverne et des proches environs. La pharmacie du Poisson appartenait à  François Noth, celle du Lion à Louis Neusel. Quant à l’hôpital des bords de la Zorn, reconstruit en 1747 et desservi depuis 1730 par les Sœurs de la Charité, il fut agrandi en 1885/86 par l’adjonction d’une longue aile, prolongée vers la rue par une nouvelle chapelle, aujourd’hui démolie. Depuis 1883, l’orphelinat, résultant de la donation Monet, était aménagé dans un ancien immeuble Knoepffler jouxtant l’hôpital et qui est devenu aujourd’hui le centre socioculturel Louise Weiss.

 

Les commerces et métiers

Tous les commerces et métiers étaient pratiqués en ville. On relèvera entre autres les selliers-tapissiers, les maréchaux-ferrants, un poissonnier, un relieur, deux libraires. Dans le journal local on trouve des annonces pour des marques de café, des fromages français, des agrumes, des chocolats. Les auberges et cabarets étaient plus nombreux qu’aujourd’hui. Certains établissements étaient davantage spécialisés dans le café : on disait couramment Café Adès, Café Kapps. D’autres établissements étaient recommandés pour leurs vins, leurs bières. L’hôtellerie était développée et disposait de grandes salles de restauration et de réception et de nombreuses chambres.

 

Les entreprises industrielles

Elles étaient de plus en plus variées : la plus importante, à Saverne même, était la fabrique de bascules et de diverse machines Kuhn.

En face, Victor Avril, fabricant de verres, surtout de lunettes, occupait deux douzaine de personnes. L'ancêtre de le famille était Victor Avril, originaire de Champagne et décédé à Saverne en 1741. Le petit-fils, Guillaume Avril né en 1819 inaugure la lignée des verriers. Il fonde la fabrique de verres de montres à Trois-Fontaines en Moselle, ainsi qu'une verrerie à Nancy avec son gendre. La verrerie de Nancy passe aux mains du notaire Daum, qui est à l'origine de la célèbre verrerie d'art. En 1884, Victor Léon Avril fonde un atelier de verre optique à Saverne et à Schaeferhof près de Dabo. 

La fonderie Demange réalisait toute une gamme d’appareils de chauffage.

Ch. Haemmerlin, animait une ferronerie et serrurerie à vapeur et confectionnait des portes et portails, des chaudières, des pompes.

Au « Chemin Neuf » était établie la serrurerie Piaczynski.

Il faut ajouter la tannerie Knoepffler, l’exploitation de carrières, une tuilerie, une amidonnerie, un moulin à huile, trois moulins à farine, un petit chantier naval près du canal, trois négoces de « Vins en gros ». Les établissements financiers, banques et Caisse d’Epargne étaient également présents dans la ville.

  

Les journaux

On disposait de périodiques locaux : Zaberner Wochenblatt, bihebdomadaire, organe d’annonces officielles et judiciaire, et prochainement le Zaberner Anzeiger ; de Strasbourg parvenaient le « Strassburger Post » et depuis l’année 1885 « Der Elsaesser ».

 

 



19/04/2014
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